Edifice des premières pierres…
En 954,
Le comte de Blois, Thibaud Ier, dit « le tricheur » fait construire la toute première tour en pierre de la forteresse. Il décide d’entourer cette tour d’une enceinte qui l’isole du vieux castrum de Chinon, datant de la fin de l’Empire romain. Entre le XIè et XIIè siècle, Foulques IV, neveu de Geoffroy Martel, comte d’Anjou et de Tours, achève la nouvelle enceinte de la forteresse.
Chinon devient ensuite l’une des principales places fortes du roi d’Angleterre, Henri II Plantagenêt. Il est à l’origine de la construction du palais du fort Saint-Georges, à l’est de la vieille forteresse. Grâce à son mariage avec Aliénor d’Aquitaine, ancienne reine de France, le roi d’Angleterre étend son territoire de l’Ecosse jusqu’au Pyrénées. De leur union naissent 8 enfants, dont les célèbres Richard Coeur de Lion et Jean Sans Terre, largement évoqués dans Robin des Bois.
La Forteresse de Chinon se trouvant au centre de ses possessions territoriales, Henri II y séjourne régulièrement. Ce sera notamment sa dernière demeure, où il s’éteint en 1189.
Injustice à Chinon
L’été 1308,
Fut le témoin de terribles événements, le dernier grand maître des Templiers, Jacques de Molay est incarcéré à Chinon, avec 5 autres dignitaires de l’ordre. Des inscriptions dans la tour de Coudray, édifié en 1205 par Philippe Auguste, témoignent de cette injustice vilement orchestrée par Philippe Le Bel.
Aujourd’hui,
Si la forteresse de Chinon est toujours debout, c’est grâce à l’écrivain Prosper Mérimée. Au XIXè siècle, il rédige un long rapport afin d’obtenir une subvention des Monuments historiques pour la rénovation du château menacé d’être détruit à cause de ses ruines qualifiées dangereuses par la municipalité.